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Interview de Gisèle Biémouret, candidate sur la 2nde circonscription du Gers

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 Quel bilan faites-vous de ce mandat ?

Sur un plan purement législatif, j’en fais un bilan globalement positif car une majorité des 60 engagements pris devant les Français en 2012 a été tenue. L’essentiel de notre action a été guidée par le principe du redressement. Le nouveau quinquennat devra servir à redistribuer les fruits de ces résultats dont on relève déjà quelques points positifs en termes de croissance ou de baisse du chômage.

Notre action depuis 2012 a été importante et pourtant nombreux sont nos concitoyens qui n’en retiennent qu’une dimension ou qu’un échantillon des réformes. C’est la règle du genre.

Notre majorité a été en capacité à adopter des textes importants, des textes dignes de l’héritage de la gauche réformiste : refondation de l’école, mariage pour tous, généralisation du tiers payant, limitation du cumul des mandats, revalorisation des retraites agricoles, instauration de la prime d’activité,… Bref, nous avons créé de nouveaux droits. J’ai évoqué le mariage pour tous. Pour la dignité, des avancées législatives ont concerné la fin de vie. Pour l’égalité femmes-hommes, des sanctions ont été fixées par la loi face aux entreprises qui ne respectent pas l’égalité des rémunérations.

Sur un plan personnel, je rappellerai les avantages d’appartenir à la majorité et de posséder l’expérience d’un premier mandat : une action plus efficace dans la préparation en amont des projets de loi en lien avec ma commission – celle des affaires sociales – et les ministères (lois de finances, adaptation de la société au vieillissement, modernisation du système de santé etc).

Au-delà du fait de légiférer, j’ai pu élargir ma palette d’action dans le contrôle et l’évaluation des politiques publiques en présentant deux rapports importants : le premier sur la dette des établissements publics de santé avec des recommandations reprises lors de la loi de finances suivante et le second portant sur l’évaluation de l’accès aux droits sociaux en totale résonance avec l’action sociale au sein du Conseil départemental du Gers.

Représentante de l’Assemblée nationale au sein du Conseil national de lutte contre les exclusions, j’ai pu m’impliquer activement à la fois dans l’élaboration et aussi dans le suivi du plan de lutte contre la pauvreté aux côtés des associations et des représentants des personnes démunies, une expérience totalement utile.

 

Pourquoi avez-vous décidé de vous représenter ?

Dans le contexte actuel de recomposition politique, il est nécessaire de garder non seulement un groupe socialiste à l’Assemblée nationale mais surtout des représentants nationaux garants d’une position clairement de gauche telle que celle définie par le Parti Socialiste au lendemain du 2nd tour de l’élection présidentielle. La France doit avancer, ce cheminement ne peut se faire sans des députés socialistes constructifs, vigilants et exigeants.

 

Comment abordez-vous cette campagne ?  

Avec sérénité et détermination avec le soutien de nos militants. Au delà son caractère classique en organisant des réunions publiques dans 15 communes équivalents des anciens chefs lieux de cantons de la circonscription, je multiplie dans cette campagne les déplacements et les rencontres sur le terrain pour échanger avec les différents acteurs. Depuis le mois de mars, accompagnée par mon suppléant Philippe DUPOUY, nous allons tout d’abord à la rencontre d’un grand nombre d’élus locaux. A ce jour, nous avons rencontré des représentants de quasiment une centaine de communes sur les 198 que compte la circonscription. Chaque journée terminant par une réunion publique est consacrée à des rencontres avec des acteurs économiques, des chefs d’entreprise, des agriculteurs et aussi des responsables associatifs.

 

Quels sont les grands axes de votre projet ?

Je compte poursuivre la mise en avant d’une conception ambitieuse et positive. Je veux avant toute chose rester une députée utile à tous et en toutes circonstances. Plusieurs domaines me paraissent essentiels dans cette campagne : la santé en priorité en organisant une lutte efficace contre les déserts médicaux, la défense des services publics de proximité, comme le maintien des écoles rurales, le développement de l’action sociale pour ne laisser aucun de nos concitoyens sur le bord du chemin, le renforcement de notre démocratie locale respectant chaque collectivité dans sa capacité d’agir et d’investir, la protection de notre agriculture et aussi favoriser l’activité touristique autre secteur facteur non négligeable de développement pour le Gers pour les prochaines années.