Déficit, emploi, croissance, retraites : retour sur le discours de François Hollande à Dijon

Par

min lecture

Partagez

Au deuxième jour de son déplacement à Dijon, François Hollande a prononcé un discours depuis la mairie de la capitale bourguignonne. Il y a annoncé les orientations qui seront données concernant la réforme des retraites et les futures mesures économiques notamment.

La réduction du déficit d’ici deux ans

Le président de la République a annoncé que la réduction du déficit devrait atteindre 3,7% à la fin de l’année. Ainsi, le déficit public aura été réduit de 5% fin 2011, à 4,5% fin 2012 et donc aux environs de 3,7% fin 2013.

La bonne stratégie économique, c’est de rester dans cette trajectoire sans rien faire qui puisse affaiblir la croissance.

Alors que l’endettement du pays a doublé depuis dix ans, le président de la République se refuse à achever son quinquennat en laissant le pays dans l’endettement :

Redresser les comptes est une obligation financière, morale mais c’est également une obligation de souveraineté parce que la France ne doit jamais être en difficulté sur les marchés.

Abolir les blocages à la croissance

Le président de la République a évoqué trois obstacles qui d’après lui empêchent la croissance:

  • la lenteur dans la prise et la mise en œuvre de décisions: « la bataille contre la lenteur, c’est une bataille pour la croissance », a précisé François Hollande;
  • la « lourdeur des procédures » qui doit être abolie, sans pour autant remettre en cause la qualité du service public, afin de permettre plus d’efficacité. Une procédure de moyens exceptionnels verra donc le jour afin « d’alléger les normes et de raccourcir les délais »;
  • la peur vis-à-vis de la crise.

Et de finir en rappelant:

Un État fort, c’est un État simple; un État puissant, c’est un État rapide; un État efficace, c’est un État qui fait confiance et qui inspire confiance.

Une réforme courageuse pour les retraites

Préserver notre système de retraites est un enjeu majeur aujourd’hui. Comme prévu, la réforme de 2010, engagée par Nicolas Sarkozy, ne s’est pas révélée efficace puisque le déficit prévisionnel des retraites pourrait atteindre 20 millions d’euros d’ici sept ans.

Des « choix courageux » seront donc pris dans l’année puisque :

Comment l’accepter ? Ce serait mettre en cause ce qui fonde notre solidarité entre générations et l’avenir de nos compatriotes.

Ces choix devront répondre à deux objectifs :

  • assurer rapidement le financement de notre régime de retraites
  • entamer une « réforme structurelle de nos régimes de répartition », sans pour autant passer dans l’ombre le facteur de la pénibilité du travail et en veillant à réduire les inégalités.

Cette réforme se fera bien entendu de concert avec les différents partenaires sociaux, qui sont par ailleurs actuellement négociation pour les régimes complémentaires. Concernant les prestations sociales, celles-ci devront être évaluées:

Il y a des choix courageux à engager et je le ferai, notamment pour l’avenir de nos régimes de retraite.

Un président de la République à l’écoute

François Hollande a enfin rappelé les raisons de ce déplacement et confirmé sa volonté de dialoguer avec les Français.

Tout ceux qui veulent m’interpeller peuvent le faire. (…) La conception que j’ai de la présidence de la République ce n’est pas une conception fermée, frileuse. Un certain nombre de réalités doivent être montrées, et quelquefois, elles peuvent frapper (…). C’est la vie, c’est la responsabilité de celui qui est à la tête de l’État.

[iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »272″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/xy52jz » ]

Partagez