Harlem Désir met à nouveau en garde l’UMP sur la levée des digues avec l’extrême-droite

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Lundi 27 mai, Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste, était l’invité de Guillaume Durand sur Radio Classique. Il a une nouvelle fois condamné avec force l’attaque du siège du Parti socialiste la veille en marge de la manifestation des anti Mariage pour tous, ainsi que les autres débordements ayant eu lieu.

«Attaquer un parti en démocratie, c’est attaquer la démocratie elle-même.»

Revenant sur le groupuscule extrémiste étant parvenu à accrocher une banière sur le siège du Parti socialiste la veille, à l’occasion des défilés anti Mariage pour tous, Harlem Désir a confirmé qu’une plainte serait déposée à l’encontre des responsables.

Il a également fustigé la responsabilité de l’opposition UMP dans les agissements récents de ces groupuscules d’extrême-droite. Parlant d’une «droite buissonisée», du nom de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy qui amorça la stratégie de rapprochement avec l’extrême-droite, Harlem Désir a rappelé:

J’ai mis en alerte depuis déjà plusieurs mois contre cette levée des digues entre la droite et l’extrême-droite.

De tels débordements ayant été envisagés avant la manifestation, puisqu’ils avaient déjà eu lieu lors du vote de la loi sur le Mariage pour tous, Harlem Désir a appelé l’UMP à «cesser de cautionner des groupuscules extrémistes de ce genre qui s’étaient donné rendez-vous dans cette manifestation».

Plus largement, à propos des défilés de la veille, le Premier secrétaire estime qu’ils ont connu un moindre succès par rapport aux précédents, et appelle désormais à l’apaisement du pays:

Maintenant, j’appelle à l’apaisement. Notre pays a besoin d’apaisement, et non pas de divisions. Il a besoin de rassemblement, et non plus d’exacerbation des tensions.

Un gouvernement volontariste dans la bataille pour l’emploi

Harlem Désir a rappelé le volontarisme des socialistes afin d’inverser la courbe du chômage, et de relancer la croissance. D’ores et déjà, des miliers d’emplois d’avenir et de contrats de génération sont en train d’être signés par les entreprises. Au niveau de l’Union européenne, le gouvernement se bat actuellement pour l’établissement d’une «garantie jeune», afin de combattre le chômage des jeunes.

Le Premier secrétaire a également évoqué l’encadrement des écarts de salaires entre dirigeants et salariés dans les entreprises publiques, et la taxation à 75% des revenus supérieurs à un million d’euros.

Moi, je suis pour l’esprit d’entreprise, mais je ne suis pas pour la finance folle. Je crois que dans ce moment de crise, il faut que les dirigeants comprennent que les rémunérations exorbitantes, ça n’est pas supportable.

Enfin, Harlem Désir a pris position quant à à l’évaluation des salaires des patrons dans les entreprises. Il envisage ainsi la possibilité de légiférer sur une disposition, «celle du contrôle par les actionnaires des rémunérations des dirigeants», et souhaite que les salariés fassent partie des comités de rémunérations.

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L'invité politique, avec Harlem Désir par radioclassique

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